Yi Gang

Mon projet sur le chantier consiste à porter un regard de plasticien sur un monde en transformation.
Pas un regard de géographe ou d’architecte, mais celui d’un plasticien qui voit le monde comme une sculpture en train de se faire. Ce n’est pas une posture contemplative, car je fais des propositions de tous types, et qui sont « presque » ceux d’une architecture, « presque des sculptures » ou « presque de la performance ».
Toutes ces propositions ont pour fonction d’être des plateformes destinées à regarder ce monde en mutation.
Je suis comme observateur, témoin du monde. C’est aussi un jeu d’interaction, entre l’artiste et la mutation du lieu et du temps, qui peut développer une démarche artistique.
Ce n’est donc plus seulement fabriquer des choses dans un atelier et les montrer dans un espace d’exposition…
En même temps, je réfléchis comment représenter cette image du chantier, comment interpréter ce phénomène de l’espace dans l’espace de l’exposition ?
Ces expériences me permettent d’aller plus loin, de rechercher des nouvelles perceptions de l’espace.
Et cette méthode de travail devient une notion plastique, et ces déplacements et ces transformations deviennent des reflets et comme le spectacle du monde quotidien.