Tristan Grujard
D’après des faits réels
Pour de nouveaux essais de résistance artistique, à la croisée des réseaux.
Mon travail a comme origine une étude académique des pratiques artistiques, à travers laquelle je m’emploie à introduire des postures de résistance. Je me situe à mi-chemin entre l’héritage d’un art engagé, issu des années 1980-90, et le devenir d’un nouvel activisme artistique, présent et visible depuis l’événement du 11 septembre 2001.
Je dis souvent de mon travail qu’il se tient à la croisée des réseaux. Formes résistantes, mes travaux infiltrent différentes « zones » (espaces d’art, territoires dématérialisés ou non, internet), afin d’en extraire des problématiques. Que ce soit en « hackant » des systèmes de vidéo-surveillance sans fil, ou en brisant des bouteilles remplies de peinture contre un mur à la façon d’un cocktail molotov, je m’efforce de situer mon travail dans une réflexion sur le politique. Réflexion qui demeure évolutive, sans arrêt réactivée par une analyse soutenue de l’actualité politique, sociale et artistique.
Des notions de masse et de sérialité s’intègrent à mes travaux, au profit d’une esthétique du détournement, toujours afin de mieux identifier cette seule logique dominatrice, qui semble implacable et imparable. La seule logique « dont on parle » et à laquelle tout citoyen, artiste et internaute est confronté.