Claire Guellec
Aller filmer des personnes induit une part de risque, pour moi mais surtout pour les personnes que je décide d’aller filmer. Choisissant les personnes et les initiant à mon projet, c’est comme un contrat de confiance qui s’établit entre eux et moi.
Avec ces images, je me trouve être le gardien d’un moment de leur vie. Ensuite à moi de traduire de la manière la plus claire leur façon de concevoir le monde.
L’expérience du Brésil m’a permis d’acquérir la confiance nécessaire pour traduire émotion et impulsion en 9 minutes. Depuis je suis toujours en quête d’apprendre à montrer l’humain dans sa forme la plus juste.
« No quarto da vanda » (Dans la chambre de Vanda) de Pedro Costa. Des cadres atypiques, une caméra quasi invisible, la puissance de cette femme, il a réussi à faire un film qui me touche intimement. Comment faire de la misère quelque chose de beau, avec un grand respect humain (comme dans les films de Johan Van Der Keuken), voilà ou se situent mes préoccupations.
Garder toutes ces lignes directrices aussi bien dans l’investissement que dans une monstration belle et directe.