Chloé Robert
Le Dessin comme expérience du Divers.
De la sensation de l’intime et à celle du monde.
Ma pratique se développe dans deux directions.
Premièrement, le Cahier de l’expérience intime en couleurs, dans lequel je dessine mes rencontres (littéraires, cinématographiques, musicales, télévisuelles, Internet, mais aussi celles de la vie…), me permet de raconter continuellement mon parcours à travers le quotidien. Ce travail, qui est une profusion d’informations plastiques, trouve un équilibre à travers le processus du journal qui le structure. Cette collection d’image me permet d’élaborer une méthode de recherche et de réflexion : faire se confronter les figures et les narrations afin de composer et décomposer des histoires, donc des propos.
Ensuite, la proposition de voyage en noir et blanc est une expédition vers un nouveau territoire. Des figures de lémuriens flottants nous guident dans un « entre-deux mondes » silencieux et néanmoins peuplé d’une flore « exotique » abondante. Le dessin mural provoque un effet englobant et sombre qui pourrait inspirer le souvenir de nombreuses histoires mythologiques.
L’origine du mot « lémure » (âmes condamnées à errer entre le monde des morts) ouvre alors aussi bien sur le continent appelé la Lémurie — continent d’une civilisation disparue comme celui de l’Atlantide fut enseveli sous les Océans — que sur l’Ile des morts existante dans l’oeuvre de Böcklin.
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